Sept ans. C’est l’âge où Vidhi Karva a décroché le titre de plus jeune styliste professionnelle, validé par le Guinness World Records en 2019. Sa première collection, dévoilée lors d’un défilé officiel, a respecté les critères stricts du comité : créer une ligne complète et la présenter lors d’un événement reconnu du secteur.
Ce record met en lumière les pratiques et les usages d’une industrie où la notoriété se construit, le plus souvent, sur des décennies d’expérience. Mais à y regarder de plus près, la définition même du métier de styliste s’étire d’un pays à l’autre, selon les organismes qui délivrent les titres et les institutions qui font référence.
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Karl Lagerfeld, une figure emblématique de la mode contemporaine
Dans le monde de la mode, peu de noms s’imposent avec une telle densité que celui de Karl Lagerfeld. Dès 1983, il prend les rênes artistiques de Chanel, bouleversant les codes de la maison et imposant une vision audacieuse à l’héritage laissé par Gabrielle Chanel. Sa trajectoire ne se limite pas à Paris : Lagerfeld imprime aussi sa marque chez Fendi à Rome, multiplie les collaborations, laisse une trace vive chez Chloé, et fait de chaque maison un terrain d’expérimentation.
Son parcours s’inscrit dans la grande fresque de la mode française. Formé chez Pierre Balmain dans les années 1950, il croise la route de Yves Saint Laurent et Christian Dior, côtoie les figures qui façonnent le luxe moderne. Avec un style à la fois tranchant et mesuré, Lagerfeld attire une clientèle internationale et façonne, à sa manière, la réputation de Paris comme capitale de la couture.
La génération émergente ne se contente pas d’observer. À Marseille, Mohamed-Ali Ahmaidi, alias Bigish, a déjà collaboré avec la maison Chanel, preuve que la marque continue de repérer et d’intégrer les créateurs qui réinventent l’héritage de Lagerfeld.
Voici quelques exemples qui illustrent la diversité de cet héritage :
- Chanel : incarnation du laboratoire de création sous Lagerfeld, institution de la mode parisienne
- Fendi : illustration de la polyvalence du créateur, maison italienne marquée par sa direction
- Bigish : jeune styliste français qui a franchi l’univers fermé des grandes maisons
La transition vers Virginie Viard à la tête de Chanel n’a pas effacé l’empreinte de Lagerfeld. Son influence reste palpable, guidant encore aujourd’hui le ton, les exigences et l’énergie des stylistes qui suivent sa trace.
Quels ont été les débuts et les influences majeures de sa carrière ?
Le parcours de Max Alexander détonne, tant par sa précocité que par son audace. À huit ans, il détient le record de la plus jeune styliste du monde. Son univers ? Un atelier au premier étage de la maison familiale à Bel Air, Los Angeles. Ici, l’enfance se mêle à la création textile, chaque étoffe croisant les jeux et les rêves.
Comment tout cela a-t-il commencé ? Dès l’âge de quatre ans, Max organise son tout premier défilé dans le jardin, devant un public restreint : sa famille. Il imagine d’abord des tenues pour sa grande sœur et sa grand-mère Suzanne. Sa mère documente minutieusement le processus, partage les photos, et connecte leur cercle intime à la sphère numérique. Très vite, la notoriété de Max s’amplifie, portée par le relais des réseaux sociaux.
Ce cheminement familial forge le regard du jeune créateur. L’atelier se transforme en espace de découvertes, où la curiosité s’éveille, où il ose expérimenter. Max apprend par lui-même, sans passer par une école reconnue. Il observe, tente, façonne ses premiers vêtements, absorbant l’esprit des métiers d’art sans jamais suivre de cursus académique.
Quelques repères pour comprendre cette trajectoire :
- Débuts dans l’intimité familiale, loin des projecteurs
- Apprentissage direct et empirique, sans passage par les institutions
- Créations d’abord pour ses proches, avant d’atteindre un public plus large
La maison familiale devient le socle et le tremplin de Max Alexander. Il puise son inspiration dans son entourage, dans le quotidien, loin de la scène traditionnelle de la mode européenne.
De Chanel à Fendi : les grandes maisons et collections marquantes
À huit ans, Max Alexander crée déjà des silhouettes qui interpellent autant sa famille que des figures de la mode internationale. Il fait parler de lui en coulisses, notamment lors de la fashion week de New York, où il présente ses créations sous l’œil vigilant de professionnels confirmés. Ce n’est pas qu’une curiosité passagère : Max s’impose par la solidité de ses choix stylistiques et la spontanéité de ses assemblages.
La mythique maison Chanel n’est pas restée insensible à ce phénomène. Max Alexander rejoint ainsi la lignée des créateurs qui, à l’image de Karl Lagerfeld, ont transformé la direction artistique des grandes maisons. Son influence s’étend aussi à Fendi, où l’innovation dialogue avec un héritage bien vivant.
Des collaborations et des retombées immédiates
Quelques exemples concrets montrent l’impact fulgurant de Max :
- Sharon Stone adopte ses créations, illustrant une reconnaissance rapide.
- Des personnalités comme Adèle, Céline Dion ou Pamela Anderson partagent ses modèles sur les réseaux sociaux.
- Sa présence à la Fashion Week de New York lui ouvre une visibilité inédite pour son âge.
Un autre parcours éclaire la nouvelle génération : Mohamed-Ali Ahmaidi (Bigish), jeune costumier marseillais, a travaillé avec Chanel et s’est illustré sur la série Emily in Paris diffusée sur Netflix. Sa signature habille les personnages principaux, prolongeant l’excellence à la française et montrant que les jeunes créateurs s’invitent désormais dans les grandes maisons.
Des créateurs qui ont changé l’histoire de la mode aux côtés de Lagerfeld
Dans le sillage de Karl Lagerfeld, d’autres noms surgissent et déplacent les lignes de la mode internationale. À seulement huit ans, Max Alexander tutoie déjà les sommets : une audience de plus de 3,6 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, un chiffre qui approche maintenant les six millions. Cette visibilité, gagnée sans intermédiaire, lui offre une indépendance rare. Son compte Instagram, Couture. to. the. max, fait office de vitrine créative où chaque pièce naît sur l’instant, sans croquis préalable ni processus conventionnel.
Max sélectionne soigneusement ses projets : il refuse 90% des commandes pour préserver sa singularité et la cohérence de sa démarche. Les revenus issus de ses activités, entièrement reversés à Max lui-même, témoignent d’un nouveau modèle dans la mode, où le créateur maîtrise chaque étape, de l’idée à la diffusion.
À Marseille, Mohamed-Ali Ahmaidi, alias Bigish, trace son propre chemin. Après avoir collaboré avec Chanel, il impose sa patte dans la série Young Millionnaires, collabore avec le Cercle des Nageurs et accompagne l’image des South Winners, supporters de l’OM. Il ancre ainsi sa pratique dans un territoire où la mode s’alimente à l’énergie populaire, loin des circuits traditionnels.
Paris, Los Angeles, Marseille… Ces créateurs réécrivent les règles, conjuguant créativité, indépendance et influence numérique. L’avenir du stylisme s’invente déjà ici, à l’intersection des réseaux et des maisons historiques. Qui osera dire où s’arrête ce mouvement ?


